Blessed
La nuit fut courte. J'ai dû me réveiller toutes les 2h. Vous savez, un peu comme une veille d'examen ou avant un premier rendez-vous.
6h30, nous partons chez Ani pour nous préparer. Elle m'aide à m'habiller car la chupa n'est pas une robe facile à mettre.
Elle trouve que nos katas ne sont pas assez longues et nous en donne des jaunes. Elle me prête aussi des chaussures car mes basquets feraient mauvais genre. Elle me prête aussi une broche pour la chupa, bref, elle nous bichonne comme si on allait à notre premier bal.
Elle nous remet aussi ses malas que nous donnerons pour qu'ils soient bénis.
7h15: départ pour le temple...et début d'une longue attente...
Ben, oui, qui dit audience privée, ne dit pas qu'on va être que nous 3 à le voir. Nous sommes environ une 60aine de personnes avec nos copies de passeport à attendre dans le bureau des entrées comme un jour d'affluence à la sécu, avec des gens qui passent avec notre papier, qui repassent...et nous qui ne savons pas ce qui se passe.
On signe ensuite le registre, passons la sécurité et....ah j'avais oublié de vous dire: sacs, appareils photos et mobiles interdits!..puis nous nous asseyons le long du chemin qui monte à la résidence de S.S. il est 8h
9h: rien n'a encore bougé, on est toujours assis avec nos katas et nos enveloppes de dons à la main.
9h05: on nous fait signe d'avancer le long de la barrière du jardin. Nous sommes dans le premier groupe. La résidence est belle avec beaucoup de fleurs. On nous demande de mettre nos katas autour du cou. Tout le monde commence à s'incliner et je vois apparaitre dans l'allée du jardin, un garde du corps armé. Un silence d'une grande intensité s'installe et S.S. s'avance doucement soutenu par deux hommes. Il s'arrête et demande en tibétain à plusieurs personnes d'où elles viennent. Puis va s'asseoir sur son fauteuil face à l'entrée de la résidence.
Ensuite par petits groupes, nous nous avançons devant lui. Il pose une ou deux questions à chacun. Quand vient mon tour, l'émotion me cloue le bec et j'ai du mal à dire 3 mots. Il me gratifie d'une tape sur la joue. Il parle plus longuement avec Dolma.
Vient le moment de la photo "officielle" puis, hop, aux suivants.
Nous repartons émus....
Wahou...
Frissons garantis